samedi 25 juin 2011

Du choix des premières lettres des mots: le A

S'il existe bien une chose importante en orthographe, y compris taxonomique, biologique, scientifque, c'est la première lettre! Ainsi, le préfixe d'un mot en a comme abiotique signifie l'inverse du mot "biotique"! On voie évidemment rapidement la différence!

Le préfixe "a", qui en grec, indique un privatif, c'est à dire une absence. AInsi, abactérien indique un manque de bactéries, etc. Curieusement, le mot absence commence par le "a"... mais là, la racine est plus longue avec "ab".

Mais la lettre "a" va plus loin, car elle est aussi le symbole de l'adénine dans la formule des nucléotides et de l'acide adénylique dans la séquence des acides nucléiques. Le "a" est également le symbole de l'alanine dans la formule des protéines.

Le "A" désigne aussi un groupe sanguin du système ABO. L'antigène de groupe A (oligosaccharide membranaire) est caractérisé par la présence d'une N-acétylgalactosamine.

Le A est encore une vitamine, le symbole du sang artériel, il existe une strie A et c'est le symbole de l'ampère, unité d'intensité électrique ou mieux, associé à un autre préfixe, c'est le symbole du préfixe alto-, qui indique une division par 1018 de l'unité qu'il précède.

Le °A est également le symbole de l'angström, unité de longueur valant 10-10 m.

On le constate, il y a beaucoup à dire sur les mots en A.

Il en va de même pour chaque mot en e ou chaque mot en y.

La première lettre d'un nom, d'un adjectif, etc., est primordiale : sans elle, chaque locution devient littéralement incompréhenssible! C'est aussi ce que propose le magazine biotique : une explication du langage par l'actualité scientifique.

jeudi 16 juin 2011

Mer Rouge et vertébrés

La Mer Rouge, même si elle est bleue la plupart de l'année, prend bel et bien un teinte rouge à certaines occasion, en particulier le bloom de certaines cyanobactéries. Cette mer est assez particulière car assez fermée, un peu comme la mer Méditerranée. A ce titre, la Mer Rouge occupe une place assez particulière.

Sa pointe septentrionale, avec le Golfe d'Aqaba et le Golfe de Suez, se situe effectivement aux frontières des latitudes tempérées. C'est uniquement grâce aux températures estivales élevées de l'atmosphère et à un brassage important de tout le milieu marin que l'eau ne descend pas en hiver en deçà de 20 °C, autorisant la croissance active des coraux!

C'est pourquoi la Mer Rouge constitue la limite septentrionale d'apparition des espèces coralliennes édificatrices de récifs. C'est ainsi que qu'on y trouve aussi de nombreux mammifères marins et des grand poissons cartilagineux comme le requin, y compris des espèces comme le grand requin blanc.

Le réchauffement climatique, aidé par l'accumulation de gaz à effet de serre, insiste ainsi sur l'émergence, en remontant vers le nord, de certaines espèces animales, y compris des espèces d'anémone de mer, dit encore animaux-fleurs.

La Mer Rouge est ainsi un des éléments de la Vallée du Rift de l'Afrique de L'Est. Elle n'est en relation avec d'autres mers qu'en deux endroits : au Nord avec la Mer Méditerranée, par l'intermédiaire du Canal de Suez et au Sud, la passe de Bab el Mandeb est son seul point de contact avec l'océan Indien.

Vue l'étroitesse de ce détroit, les échanges d'eau sont limités...

Détritivore, détritiphage, saprophage : lequel

Dans les messages et sur de nombreuses pages, on se rend compte que les aquariophiles (mais aussi de nombreux amateurs parlant d'animaux) utilisent des termes qui ne sont pas forcément les meilleurs : est-ce dû à une simplification populaire, d'une acception ancienne qui reste dans les mémoires? Je ne sais pas, mais toujours est-il qu'il est utile de faire le point sur ces différents mots.

A la base, tout part du mot détritus qui sont, globalement, des déchets organiques. En aquarium, l'inconvénient de ces déchets est qu'ils sont azotés : ils entrent dans le cycle de l'azote pour être transformés en azote minéral. Mais là n'est pas la question.

Le mot détritivore est tout à fait valable : son origine latine pour ses racines linguistiques sont bonnes. De plus, on voit facilement le rapport avec un milieu détritique, on pourrait dire d'un organisme détritivore qu'il dévore les détritus. Et cet organisme détritivore a pour habitat une zone détriticole. Pour l'instant tout semble logique, et ... ça l'est.

Ensuite, le mot saprophage : il est directement synonyme (avec quelques nuances) du mot détritivore, sauf que les racines étymologiques sont grecques au lieu d'être latines. Son usage est donc recommandé mais il sera moins bien compris du grand public.

Là où ça se corse, c'est avec le mot détritiphage... et cela tourne en mauvaise mayonnaise de ce côté-là : mélanger une racine grecque (phage) avec une racine latine (détri), c'est déjà assez barbare (même si la langue française ne l'interdit pas), mais en plus, ça prête à confusion car tout mammifère serait détritiphage.

En conséquence, autant rester simple et employer le mot détritivore : c'est parlant et il n'y a pas de confusion.