vendredi 31 août 2012

Les physalies ne sont pas des méduses

Ceux qui sont peu familiers avec la biologie de la venimeuse physalie seraient probablement en droit de la prendre pour une méduse. Mais, non seulement ce n'est pas une méduse, et la physalie est un siphonophore, un animal constitué d'une colonie d'organismes qui travaillent ensembles.

une physalie sur une plage


La physalie se compose de quatre polypes distincts. Il tire son nom du plus haut polype, une vessie remplie de gaz appelée un pneumatophore, qui se trouve au-dessus de l'eau et ressemble un peu à un navire de guerre à vieux gréements et vielles voiles. Les physalies sont également connues comme les "bouteilles bleues" en raison de leur coloration, surtout pour la couleur bleu-violet de leurs pneumatophores. Les tentacules constituent la deuxième colonie d'organismes chez cet invertébré marin. Ces longues vrilles minces peuvent s'étendre jusque 50 mètres de longueur en dessous de la surface avec l'espèce de l'océan Atlantique Physalia physalis, bien que 10 mètres est plus dans la moyenne pour l'espèce Physalia utriculus de l'océan Indo-Pacifique. Ces animaux sont couverts de nématocystes remplis de venin utilisés pour paralyser et tuer les poissons et autres petites créatures qui passent à portée de tentacule. Pour les humains, une piqûre de physalie est atrocement douloureuse, mais rarement mortelle. Mais méfiez-vous car, même morte, une physalie échouée sur le rivage peut continuer à piquer pendant plusieurs semaines : la décomposition est lente.

Les muscles des tentacules tirent la proie à un polype contenant les gastrozooïdes ou des organismes digestifs. Un quatrième polype contient les organismes de reproduction.

Les physalies se retrouvent parfois dans des groupes de 1000 spécimens ou plus, flottant dans les eaux chaudes dans tous les océans du monde, dans l'océan Mondial. Elles n'ont pas de moyens de propulsion indépendants et elles dérivent au gré des courants ou attrapent le vent avec leurs pneumatophores. Pour éviter les menaces à la surface, elles peuvent dégonfler leurs sacs gonflables qui leur sert de flotteur et plonger brièvement.

Le régime alimentaire est de nature carnivore, essentiellement piscivore, pourtant le petit poisson de l'espèce Nomeus gronovii est à l'abri de la piqûre de toutes les physalies et il va même jusqu'à vivre parmi les tentacules et même dans les vrilles urticantes. Il est totalement immunisé.

lundi 27 août 2012

Les requins blancs et bleus en mer Méditerranée

Si la mer Méditerranée propose des requins dans ses eaux, hautières et côtières, certains sont inoffensifs, mais saviez-vous que le requin blanc existe en Méditérranée? Effectivement, le grand requin blanc de Méditerranée est "simplement" un variante géographique du célèbre Carcharodon carcharias dont la photo ci-dessous est très illustrative.

Carcharodon carcharias, le grand requin blanc de Méditerranée

Ainsi, l'espèce Carcharodon carcharias est aussi le grand requin blanc de Méditerranée, le même poisson que dans les autres mers et océans, et il a ainsi fait environ 30 victimes recensées, dont aucun mort directement, en ... 2 siècles, soit 1 incident tous les 7-8 ans. Comme la population de ce requin aux grandes dents (c'est littéralement ce que signifie carcharias) diminue franchement où tous les spots recensés pour sa présence indique que le nombre de spécimens observés baisse nettement, la peur d'une attaque de requin en mer Méditerranée devrait s'estomper au fil des ans.

Du côte de la France métropolitaine, dans le Sud avec le Golfe du Lion, la Provence et la Côte d'Azur, le risque de croiser un grand requin blanc est presque nul.

En revanche, il est parfaitement plausible d'apercevoir un requin bleu et c'est ce qui s'est passé l'an dernier, en 2011, lorsqu'un requin bleu a été vu à St Tropez par un plongeur. Le requin bleu, quoique dangereux pour l'homme, ne présente pas la même taille que le grand blanc de Méditerranée et si on se réfère au spécimen admis comme le plus grand requin blanc avec plus de 7 mètres de long, ce fantastique spécimen vient de la belle bleue! De Chypre!

Mais le requin bleu est relativement inoffensif face à son grand cousin.

Continuez donc à aller sur les plages du Sud de la France, même en Corse, tranquillement : profitez du soleil aussi. :-)