samedi 15 décembre 2012

Quelques nouveautés chez les Bettas

Le monde des poissons-combattants évolue tout le temps, et une toute nouvelle espèce vient d'être décrite chez les Bettas en ce mois de décembre 2012. Cela paraît presque curieux quand on connaît l'attraction et l'attractivité du fameux poisson-combattant Betta splendens.

Ainsi, après une nouvelle espèce en octobre 2012, avec Betta mahachaiensis, c'est au tour de Betta siamorientalis de connaître une existence taxinomique en décembre 2012. Il faut bien avouer que ces deux dernières espèces de bettas sont quand même très proches et seuls des aquariophilies chevronnés, voir des ichtyologistes, parviendront à différencier d'un coup d'œil les deux poissons.

Betta hipposideros, un poisson combattant fer à cheval

Mais, plusieurs autres espèces ont également vu le jour dans le guide des espèces aquatiques, et on citera en particulier (par ordre alphabétique) :
Ces 4 derniers poissons, et les 2 dernières en date, sont à laisser aux experts, à des amateurs confirmés, et de toutes les manières, le prix et la rareté de ces espèces les réservent de facto à connaisseurs. Il faudra s'armer d'un bon-vouloir exceptionnel pour dégoter de telles raretés et surtout réussir à acquérir ces poissons rarissimes. Certains sont même sont même sous protection des espèces vulnérables par la fameuse institution "UICN". En effet, l'habitat de ces espèces se restreint au fur et à mesure de la déforestation, avec l'avancée des terres mises en cultures, ou plus simplement des habitations humaines. Et même si certaines de ces espèces sont des îles (proches de Sumatra en Indonésie), les évènements climatiques liés au réchauffement planétaire vont mettre à mal ces régions isolées. Un "simple" tsunami dirigé vers ces îles risque bien de rayer de la carte ces espèces.

Heureusement, la reproduction en captivité est assez bien maîtrisée, ce qui aura pour effet notable la sauvegarde de ces espèces : c'est toujours ça de repris à la biodiversité.

Rappelons que la maintenance de ces espèces de ces poissons-combattants Bettas ne nécessite as beaucoup de matériel, un nano-aquarium, des pompes à air, quelques plantes d'aquarium pour la végétation et l'aquascaping simplifié avec un décor rudimentaire, mais dont la caractéristique principale sera de proposer une litière de feuille séchée de hêtre, de chêne, ou d'autres essences d'arbres. L'éclairage d'aquarium doit rester tout à fait modeste, à la limite du faiblard : ces espèces de Bettas n'apprécient pas du tout la lumière forte, et aiment bien une eau de couleur ambre, une couleur thé, légèrement brunâtre.

On le constate rapidement, ces Bettas sont des joyaux pour leurs éleveurs, espérons que la planète bleue nous laisse le choix de les admirer encore longtemps à l'avenir dans nos aquariums, et de pouvoir en parler sur nos blogs d'aquariophilie.

samedi 1 décembre 2012

Vente d'animaux aquatiques : inaptitude de nos technocrates?

Avec l'ensemble des observations effectuées sur le forum aquariophile d'Aquaportail, les remarques qui existent également à ce propos sur les pages pros FaceBook et Google+ d'Aquaportail, il faut bien constater que nous sommes sous l'autorité de dirigeants adeptes du nouveau mouvement, mondialement généralisé, qu'est l'inaptocratie!

Vous le comprenez en lisant la définition liée à ce nouveau terme, issue d'une doctrine anglaise, qui remet en cause la viabilité de nos dirigeants, à quelque niveau qu'il soit! La démagogie issue d'un amateurisme tellement criant et visible de nos gouvernants plonge notre passion de l'aquariophilie dans des affres redoutablement abyssaux, vers une forme de faillite de la biodiversité que pourrait accueillir nos aquariums. Que ce soit nos technocrates français ou de l'Europe, de plus en plus d'interdictions absurdes, inutiles tout comme la FFA -Fédération Française d'Aquariophilie- d'ailleurs, inutile sauf pour engranger du pognon et ruiner les Clubs d'Aquariophilie et dont les membres illustrent si bien ce principe d'inaptocrates, qui ne font rien, mais rien de rien.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2013, 5 espèces de poissons considérés et classés par notre législation française comme des animaux domestiques (ne me demandez pas pourquoi ces 5 là et pas d'autres comme le scalaire, le néon, ... je n'en sais rien du tout) ne devront être vendus qu'avec, et seulement avec, une fiche de présentation de l'espèce et des moyens minimaux à mettre en oeuvre pour la bonne vie de ces animaux. Si cette nouveauté paraît louable à sa simple lecture, aucune aide n'est apportée aux professionnels pour la mise en place tant de visuels expliquant quelques éléments essentiels pour la survie de l'animal et rien n'impose à ces professionnels, nos poissonniers dans notre cas, de donner des informations validées par un aquariologiste, un biologiste ichtyologue, etc. Conclusion, les magasins ont le droit de dire à peu près ce qu'ils veulent...

Et quand on constate que des poissons rouges sont donnés en lot en fête foraine, encore à la fin 2012, on se demande qui est le roi des cons (si, si, j'ose!), sinon le pov' pro qui va se faire amender -lourdement avec le risque de voir son commerce fermé- parce que sa fiche ne comporte pas telle ou telle information, alors même qu'il n'a obtenu aucune directive, ni aide, des services sanitaires français! En revanche, qui va aller confisquer quelques poissons rouges distribués en lot, en gain, alors que cela est déjà illégal depuis 2 ans maintenant?

Et que dire de cette incongruité totale qui vient de définitivement fermer la porte de l'Europe à des escargots du genre Pomacea? En effet, nos inaptocrates européens viennent de promulguer un décret visant la prohibition des Pomacea et leur abolition, y compris dans les bacs de vente de nos professionnels. Exit les ampullaires de nos aquariums? Et là, que fait la FFA? Toujours que dalle, ni pour les professionnels, ni pour les associations et encore pour les aquariophiles. A fin novembre, c'est brochette d'ampullaires pour tous, à moins de les préférer en cassolette, chez tous les amateurs, les magasins d'aquarium et autres détenteurs de ces mollusques : il faut les éradiquer dans toute l'Europe, et cela juste parce qu'une rivière du Sud de l'Espagne est infestée de ces escargots sud-américains... Nos amis de PracticalFishKeeping, en Grande-Bretagne, ou nos amis suédois sur des forums de la Suède, ..., se demandent vraiment bien pourquoi un tel escargot survivrait -et proliférerait- dans leurs eaux si froides??? Moi aussi, je me le demande! Et mieux, l'escargot incriminé par nos voisins espagnols (je ne remets pas en cause la justesse de leurs conclusions sur les impacts environnementaux de cette espèce dans l'extrême sud de l'Espagne, c'est tout à fait probable) vient de changer de taxonomie 4 jours après la promulgation du fumeux décret! Une vraie joyeuseté et un imbroglio total.

Alors oui, même en aquariophilie, l'incompétence et l'inaptocratie sont les maîtres-mots de notre époque.