mardi 17 juillet 2012

La mangrove et les palétuviers, ce n'est pas un conte

Sans entrer dans la face fabuleuse d'un conte, l'histoire de la mangrove et des palétuviers va de pair, comme une association commensale inexpugnable. Si l'aspect intrinsèque de la relation d'une mangrove paraît évident avec le palétuvier, on oublie parfois les relations extrinsèques de cette forêt mi-terrestre, mi-marine avec son environnement et l'écosystème si spécifique qu'elle génère.

une mangrove de palétuviers rouges

Car c'est bien un biome complet qu'une espèce comme le palétuvier rouge Rhizophora mangle crée avec tout ce que suggère une telle unité écologique sur une telle surface, comme une sorte de récif pas seulement frangeant ni affleurant, mais littéralement aérien avec des espèces pouvant atteindre 8 m d'altitude (enfin, de hauteur…).

La mangrove, grâce aux branches en forme de racines qui se prennent pour des pattes multipliées par un grand nombre, offre ainsi un abri tant dans sa partie aérienne que sous-marine. Pour la zone immergée, les entrelacs de bois plantés dans la vase offre une sécurité aux poissons, des jeunes surtout, vis-à-vis de prédateurs aussi imposants qu'un requin ou un dauphin (n'oublions pas que ce dernier est piscivore!).

Les racines, enfouies dans le limon, stabilisent cette étendue vaseuse, évitant ainsi son érosion par le jeu des marées.

Mais ces écosystèmes sont menacés, gravement, rapidement, par l'activité humaine (comme d'habitude…) et si les mangroves venaient à disparaître, que deviendraient, non seulement les palétuviers mais aussi et surtout la foultitude d'organismes, petits, moyens et parfois assez grands qui survivent grâce dans ces lieux uniques sur la planète?

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